mardi 5 janvier 2010

Welcome home!


Lundi 4 janvier 2010, 8h30. Je hâte le pas pour attraper mon RER. A la gare, l'escalator est en panne, et je me dis que grimper les escaliers sera bon pour mon petit coeur et pour mes petites jambes après ces deux semaines d'agapes...La positive attitude, en somme. L'art d'attaquer la reprise de bonne humeur.

Je marche jusqu'au bout du quai, au niveau de l'arrière des trains, pour être au plus près de la sortie à la gare où je descends. Le train arrive...Ô surprise! Il est court ce matin! Dans le jargon des usagers quotidiens des transports franciliens, un train court signifie qu'il n'est formé que d'une seule rame.

Les trains composés de deux rames passent en général aux heures de pointe. Je regarde ma montre. Nous sommes bien le lundi 4 janvier 2010, il est 8h35. Heure de pointe. Je commence à courir pour revenir au niveau de la première (et unique) rame. 100 personnes font la même chose que moi et s'agglutinent devant les portes du train. Les wagons sont déjà bondés. Je renonce à l'idée de monter dans celui-ci et me résous à attendre le suivant. Un quart d'heure d'attente. Il fait - 5°C. Positive attitude. Le froid, c'est vivifiant et ça oblige mon organisme à dépenser des calories. Je mincis en attendant mon RER, en somme. Les bonnes résolutions se mettent en application dès la rentrée!

Arrivée à la gare de B. Je cours pour attraper ma correspondance avec le tram. Dans le lointain, je vois les phares du véhicule briller. Bon timing, me dis-je...Le tram arrive péniblement. Feux de détresse allumés...Mauvais signe.

Il s'arrête à la hauteur du quai, mais les portes restent fermées. Quelques personnes insistent sur les ouvertures, appuyant frénétiquement sur les boutons des portes. Puis le tram s'éloigne. Sur le tableau d'affichage, nous lisons qu'il nous faut attendre le suivant..7 minutes plus tard...Il fait toujours - 5°C. Mes hanches se raffermissent maintenant à vue d'oeil. Positive attitude!

Enfin, j'arrive à destination, avec 20 minutes de retard sur mon horaire habituel, sans panne de réveil ni lourdeur intempestive dans les jambes causée par un abus de chocolat et/ou une flemmardise aiguë de rentrée. Rien de tout cela.

A la sortie du tram, mes tibias sont percutés violemment par une poussette. Dans le prolongement du véhicule d'enfant, une jeune femme d'une trentaine d'année essaie désespérément de forcer le passage, se servant du landau comme d'un bélier à roulettes. J'hésite un instant à lui expliquer les règles élémentaires qui régissent la mécanique des fluides, et qui s'appliquent fort bien aux flux de passagers entrant et sortant d'un train ou d'un bus. Il faut vider pour mieux remplir...Pas le temps pour un cours de physique. Mon voisin de derrière passe à l'application directe en me poussant vers la sortie. Je l'entends siffler une insanité entre ses dents, sans savoir si elle est adressée à la conductrice de la poussette-bélier ou bien à moi-même, sans doute pas assez rapide à son goût dans l'exercice d'évacuation du tram.

Une fois sur le trottoir, je prends une grande bouffée d'air glacial. La positive attitude ne tiendra pas une semaine à ce régime!

Vous comprenez maintenant pourquoi les Franciliens font la gueule dans les transports en commun?

Mais en attendant de retrouver un visage fermé et hostile le matin dans le RER, je vous souhaite une excellente année 2010!

2 commentaires:

  1. Qui a dit que les Franciliens n'étaient pas des modèles de courtoisie, de bonne humeur et de joie dans les transports en commun ? ;-)

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  2. Le Parisien, il vaut mieux l'avoir en journal...:)

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