Et début septembre, en apothéose, un de mes amis m'a donné l'occasion, pour mon anniversaire, d'aller voir un groupe dont je suis une fan inconditionnelle depuis ma plus tendre adolescence. Le 13 septembre, à Bercy, j'ai donc réalisé mon rêve rock numéro 2: assister à un concert des Guns n' Roses.
Les Guns, pour moi, ce sont deux personnages: Axl Rose, le chanteur à la voix nasillarde, au visage d'ange et aux tenues décalées, et Slash, le guitariste métis et mystérieux aux accents blues, avec ses lunettes noires, son haut-de-forme, ses tatouages et ses pantalons moulants en cuir.
Il se trouve que les deux ne peuvent plus s'encadrer depuis l'album "The Spaghettis Incident", sorti en 1996. Le dernier enregistrement commun est une reprise des Rolling Stones, "Symapthy for the Devil", qui figurait sur la BO du film "Entretien avec un Vampire", la même année.
Les Guns n' Roses, aujourd'hui, c'est en fait quelque chose comme "Axl Rose and friends". De l'ancienne formation il ne subsite qu'Axl et Dizzy Reed, le claviériste. Matt Sorum, le batteur, tourne à présent avec Slash.
La première partie fut déroutante, sauf si on aime le horror punk aux tendances hardcore (Comment? Qu'est-ce que c'est? Tapez "Murderdolls" sur Google)... Me concernant, c'était une découverte, et même si je suis en train d'éduquer mon oreille au heavy metal, elle a saturé rapidement. Par contre, le message était simple: "I love to say fuck"... Métaphysique, quand tu nous tiens...
Quant au concert des Guns proprement dit, pour commencer, le groupe est resté fidèle à lui-même: une heure et quart de retard. La foule commençait à gronder et autour de moi, en fosse, les plus jeunes s'impatientaient. Ils ne savaient pas, ces petits scarabées, que la ponctualité n'était pas la qualité première de la bande à Axl. Tout ça fut oublié dès les premiers accords. Et ce fut du délire au deuxième titre, le mythique "Welcome to the Jungle". C'est à ce moment-là que j'ai ressenti une poussée dirigée de l'arrière vers l'avant proportionnelle au poids de la foule déplacée...C'est à dire tout Bercy moins la dizaine de personnes placée entre la scène et moi...Pour information, aller dans la fosse d'un concert de hard rock à cette distance de la scène est suicidaire quand on est une femme, sauf à être dotée d'une carrure exceptionnelle pour le genre. C'est pourquoi je ne m'y serais jamais risquée sans un blindage de choc, à savoir deux bodyguards d'une efficacité redoutable.
Alors certes, les Guns de la grande époque, ça devait être autre chose. On voit bien qu'Axl accuse non seulement son âge, mais aussi les 25 dernières années de débauche. Exit les kilts et les apparitions torse nu, chaînes et tatouages apparents pendant les concerts. Le jean (troué) et les vestes à paillettes sont de rigueur, et ne masquent pas la vingtaine de kilos apparus depuis "Appetite for Destruction", le tout premier album du groupe. Mais qu'importe le flacon, pourvu qu'il y ait l'ivresse. Et l'ivresse, en l'occurrence, c'était bien le rock et les solos inoubliables sur "Knockin' On Heavens Door", "November Rain" ou "Sweet Child O' Mine". C'était aussi une interprétation acoustique de "Don't Cry" par 8000 personnes et une version toute personnelle d'un titre d'AC/DC, "Whole Lotta Rosie". Deux heures trente de concert que le journaliste du Parisien a qualifié de "pâle prestation de rois déchus du hard rock". C'est certain que lorsqu'on assiste à un concert de rock assis dans une loge en dégustant champagne et petits fours, on a du mal à saisir l'âme d'un groupe et l'émotion véhiculée par une musique.
En conclusion, comme dirait Axl:
Les Guns, pour moi, ce sont deux personnages: Axl Rose, le chanteur à la voix nasillarde, au visage d'ange et aux tenues décalées, et Slash, le guitariste métis et mystérieux aux accents blues, avec ses lunettes noires, son haut-de-forme, ses tatouages et ses pantalons moulants en cuir.
Il se trouve que les deux ne peuvent plus s'encadrer depuis l'album "The Spaghettis Incident", sorti en 1996. Le dernier enregistrement commun est une reprise des Rolling Stones, "Symapthy for the Devil", qui figurait sur la BO du film "Entretien avec un Vampire", la même année.
Les Guns n' Roses, aujourd'hui, c'est en fait quelque chose comme "Axl Rose and friends". De l'ancienne formation il ne subsite qu'Axl et Dizzy Reed, le claviériste. Matt Sorum, le batteur, tourne à présent avec Slash.
La première partie fut déroutante, sauf si on aime le horror punk aux tendances hardcore (Comment? Qu'est-ce que c'est? Tapez "Murderdolls" sur Google)... Me concernant, c'était une découverte, et même si je suis en train d'éduquer mon oreille au heavy metal, elle a saturé rapidement. Par contre, le message était simple: "I love to say fuck"... Métaphysique, quand tu nous tiens...
Quant au concert des Guns proprement dit, pour commencer, le groupe est resté fidèle à lui-même: une heure et quart de retard. La foule commençait à gronder et autour de moi, en fosse, les plus jeunes s'impatientaient. Ils ne savaient pas, ces petits scarabées, que la ponctualité n'était pas la qualité première de la bande à Axl. Tout ça fut oublié dès les premiers accords. Et ce fut du délire au deuxième titre, le mythique "Welcome to the Jungle". C'est à ce moment-là que j'ai ressenti une poussée dirigée de l'arrière vers l'avant proportionnelle au poids de la foule déplacée...C'est à dire tout Bercy moins la dizaine de personnes placée entre la scène et moi...Pour information, aller dans la fosse d'un concert de hard rock à cette distance de la scène est suicidaire quand on est une femme, sauf à être dotée d'une carrure exceptionnelle pour le genre. C'est pourquoi je ne m'y serais jamais risquée sans un blindage de choc, à savoir deux bodyguards d'une efficacité redoutable.
Alors certes, les Guns de la grande époque, ça devait être autre chose. On voit bien qu'Axl accuse non seulement son âge, mais aussi les 25 dernières années de débauche. Exit les kilts et les apparitions torse nu, chaînes et tatouages apparents pendant les concerts. Le jean (troué) et les vestes à paillettes sont de rigueur, et ne masquent pas la vingtaine de kilos apparus depuis "Appetite for Destruction", le tout premier album du groupe. Mais qu'importe le flacon, pourvu qu'il y ait l'ivresse. Et l'ivresse, en l'occurrence, c'était bien le rock et les solos inoubliables sur "Knockin' On Heavens Door", "November Rain" ou "Sweet Child O' Mine". C'était aussi une interprétation acoustique de "Don't Cry" par 8000 personnes et une version toute personnelle d'un titre d'AC/DC, "Whole Lotta Rosie". Deux heures trente de concert que le journaliste du Parisien a qualifié de "pâle prestation de rois déchus du hard rock". C'est certain que lorsqu'on assiste à un concert de rock assis dans une loge en dégustant champagne et petits fours, on a du mal à saisir l'âme d'un groupe et l'émotion véhiculée par une musique.
En conclusion, comme dirait Axl:
En photo, Darren Jay Ashba, un des guitaristes des Guns, le dernier arrivé dans le groupe. Il n'est pas sans rappeler, dans les attitudes et le style, un certain...Slash...